Le Corniaud

Le 25 mai 2011, in Boulot, Nostalgie, par admin

Depuis quelques semaines trône dans les couloirs de l’Avenue Molo une magnifique Cadillac DeVille décapotable :

Personne ne sait exactement de quoi il s’agit. Sans doute un élément de décor pour une émission, peut-être même pour Coup de Coeur d’Alain Morisod spécial années soixante. Il est vrai que c’est assez dans le ton, car les chanteurs de cette époque là ne sont plus très chers et on peut maintenant se les offrir à la RTS. Et il faudra s’y habituer car avec ce que nous mijote l’UDC sur la redevance, plus les écrans publicitaires de TF1, on risque d’avoir plus souvent sur nos plateaux Rika Zaraï que Justin Bieber.

Mais en ce qui me concerne, j’ai une autre théorie : il se trouve dans nos murs un personnage mythique, qui lassé de la popularité envahissante et des paparazzi a trouvé refuge sous un pseudonyme dans notre petite télévision régionale. A cause des travaux dans le quartier, il a finalement eu un arrangement pour repeindre sa voiture dans une couleur discrète et la parquer dans nos couloirs.

Et la plupart de me collègues pourront le confirmer : depuis des années  le corniaud est bel et bien employé chez nous. Non, je ne dirai pas à quel poste…

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Survoltés Picard

Le 18 mai 2011, in Nostalgie, par admin

Je me souviens il y a 12 ans avoir suivi en temps réel sur le Web (et Dieu sait si c’était pas courant à l’époque) le périple de Bertrand Picard et Brian Jones (non, pas celui-là, même s’il planait pas mal aussi !) dans leur Breitling Orbiter. Entre nous, les Picard, quelle famille ! Bien sûr, tout le monde connait la parenté entre Auguste et le professeur Tournesol. Il se trouve que votre serviteur s’est retrouvé assis lors d’une cérémonie du 1er août à la Vallée à côté de Jacques. Je devais avoir 6 ou 7 ans, et les seules places assises de libre étaient tout devant, près de la tribune. Je me suis donc assis sur la première chaise de disponible, à côté d’un grand Monsieur en imperméable (oui, le premier août à la Vallée généralement il pleut et il fait froid). Maman m’a dit après que c’était Jacques Picard, le fils du professeur Tournesol…

Fort de cette fantastique intimité que j’ai avec la famille Picard, je suis avec intérêt et admiration les facéties du fiston Bertrand. Grâce à lui nous pouvons nous autres Vaudois à nouveau bomber le torse et clamer haut et fort : « Y’en a point comme nous ! »…

Bref, j’ai donc douze ans plus tard suivi à nouveau en temps réel et en multimédia cette fois-ci le vol Payerne – Bruxelles de Solar Impulse. Magnifique exploit, tant technologique que conceptuel. En plus les images étaient vraiment saisissantes et le site Web particulièrement bien fait; interactif, avec messagerie instantanée et les images en direct, on se serait cru dans une salle de contrôle de la NASA au moment du vol d’une fusée expérimentale.

Enfin presque. Parce qu’il y avait un petit détail qui m’a vraiment fait rire (cliquer sur la photo pour voir mieux) :

A moins que cela fut volontaire et qu’il s’agisse en fait de propagande écolo…

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A bonne enseigne…

Le 4 mai 2011, in Boulot, par admin

Il y a une malédiction inextricable qui poursuit les humbles et efficaces artisans de l’IT : le travail de nuit. Tout le monde sait que c’est normal que l’informatique ça marche tout le temps, que c’est un mal nécessaire, que cela ne sert à rien et que c’était mieux avant, mais le même tout le monde ne peut pas concevoir une coupure dans la continuité de service. « Vous n’allez quand même pas couper ça ? ». La seule solution qui subsiste alors pour le pauvre Stakhanov du paquet IP est de prendre sa robe de bure et ses sandales pour négocier une fenêtre d’intervention de nuit.

Oui, mais pas avant minuit, parce qu’il y a le TJ. Et depuis que l’on a bouffé la radio, pas après minuit, parce qu’il y a Etienne qui empêche des dépressifs de sauter par-dessus le Grand-Pont. Bref, après moultes négaciations, on arrive à obtenir un créneau de quelques minutes entre minuit et minuit 2…

Notez que je ne me plains pas : je fais tellement bien mon travail j’ai eu pas mal chance pour n’avoir eu pas plus de quelques interventions de nuit en plus de 10 ans de boîte. Mais si cela m’amusait pas mal lorsque j’habitais en ville, cela devient franchement pénible depuis que j’ai déménagé à la campagne. Car effectivement, pour minimiser les trajets dans tous les sens, j’en suis réduit à bosser ma journée de travail normale, puis zoner en ville en attendant minuit, bosser jusqu’à 2 ou 3 heures du matin, et rentrer me coucher pour revenir le lendemain au boulot. Alors pour éviter le trajet en voiture mort de fatigue et la perte d’heures travaillées en me levant à 10h le lendemain matin, j’ai cette fois ci fait marcher mes relations et ai emprunté une loge sur place à la TSR.

Une loge, c’est comme au théatre l’endroit où l’on fait attendre les stars avant de les envoyer sur le plateau de Morisod. Il y en a quelques unes chez nous, et ce coup-ci, j’ai même réussi à obtenir une loge VIP :

Elle est « VIP » parce qu’il y a un WC et une douche privée. Le matelas en revanche doit faire 5 bons cm en mousse molle, et il y a un tablard judicieusement placé à la naissance de la 2ième vertèbre  cervicale. La longueur totale du lit doit faire environ 1 m 60.  Heureusement, on m’avait prévenu, j’avais pris une couverture, car la ventilation là-dedans balaie tout sur son passage avec un bruit de blizzard des steppes qui n’encourage pas vraiment à la relaxation… et la cerise sur le gâteau : ce matin à 7h30 les ouvriers du chantier au-dessus ont commencé à jouer du marteau-piqueur.

Le truc super par contre, c’est l’immense miroir avec les loupiotes de maquillage, qui te permettent le matin d’admirer ton teint verdâtre et tes poches sous les yeux. Mais bon, au moins j’étais tôt au boulot !

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