Une histoire rigolotte qui m’est revenue en mémoire ce week-end, en parlant du tourisme à Genève :
J’avais un oncle qui était gendarme, en poste dans les années 60 près du Jardin Anglais. Régulièrement, un nouveau brigadier prenait en charge le commandement du poste, et ils défilaient régulièrement au fil des années. Évidemment, comme dans toute corporation, les sous-fifres prenaient un peu en grippe le nouveau gradé qui débarquait au sein d’une équipe solidaire. Et pour bien le faire sentir, ils avaient convenu du bizutage suivant : en tant que chef du poste, il incombait au nouveau brigadier l’honneur de remonter l’horloge fleurie du jardin anglais :
Ils l’expédiaient donc avec une clé d’hydrante et tout le monde se demandait ce que faisait ce fringant gendarme dans son bel uniforme avec son immense clé à fureter partout autour de l’horloge à la recherche du trou pour remonter le mécanisme…
Après plus de 5 ans de travaux quasiment tenus secret, la nouvelle Tour de la RTS (et non plus de la TSR !) doit normalement nous être remise par l’entrepreneur au début du mois. Je dis bien « normalement », car comme dans tout chantier qui se respecte, les choses ne se passent pas aussi bien que prévues. J’ignore où nous en sommes entre les pénalités de retard, les constats d’huissiers, les restitutions avortées et les négociations secrètes, mais ce n’est un mystère pour personne, cela ne se passe pas comme cela aurait dû. Morale de ceci, l’accès à la Tour pour les personnes qui doivent y préparer le retour du personnel est strictement et très rigoureusement contrôlé.
En ce qui me concerne, je me réjouissais d’aller me balader dans le bâtiment armé de mon appareil photo, et de faire un nouveau diaporama avec les photos primeurs du nouvel aménagement de la Tour… C’est un peu compromis : pas question d’entrer là-bas avec un appareil photo sans avoir une bonne raison. Sans parler des risques d’envenimer le conflit entre le propriétaire et l’entrepreneur si des photos indésirables sont publiées… Mais je ne résiste cependant pas à une grosse bouffée de nostalgie : l’emplacement de mon ancien bureau du 10ième étage, le 10L11. Voici ce qu’il est devenu :
Photo prise à la sauvette avec mon iPhone 2G. On ne voit pas très bien, mais on distingue la moquette anthracite et les parois de séparation en verre, pour laisser les locaux le plus lumineux possible. C’est franchement réussi.
Dommage que le dernier plan d’affectation que j’ai eu dans les mains ne mentionne mon département dans les environs…