Mobilité douce vs dure

Le 27 juillet 2009, in Maison, Musique, Sport, par admin

Il y a maintenant une année et demi que je pratique la mobilité douce. A la belle saison, j’essaie de prendre le vélo 2 ou 3 fois par semaine, selon la météo. Voici un petit comparatif d’un trajet au boulot selon les deux modes de transport :

Heure

Mobilité dure

Mobilité douce

6h45

Réveil. Activation du radar anticollision pour le chat kamikaze qui slalome entre les jambes en faisant miaou, et remplissage immédiat de la gamelle. Réveil tout pareil, faut quand même pas rêver. Les chats s’en foutent que je fasse du vélo…

6h50

Douche, habillage avec ce qui tombe sous la main. Douche. Habillage, et ne pas oublier le short pour rentrer quand il fera 30 °C (variante été ; en hiver c’est la petite laine qu’il faut prévoir).

7h00

Café. Café.

7h15

Prendre la bonne clé pour la bonne voiture en fonction du programme établi la veille avec Madame (la MR2 pour aller à la décharge, c’est pas génial). Mise en place de la batterie sur le vélo et mode shuffle sur la playliste de l’iPhone.

7h20

Coup d’œil sur l’agenda et plainte par anticipation au sujet des pénibles séances interminables planifiées dans la journée. Départ. Ca descend, facile.

7h30

Départ. Info sur la RSR : la grippe porcine progresse, Brélaz est l’étalon présenté pour remplacer Couchepin, et la Lybie ne livre plus de pétrole. Pédalage sur la route de campagne avec les champs de blé à gauche et les vaches à droite. « Shine on you» sur l’iPhone.

7h40

Bardonnex ou routes de campagne ? Allez, c’est l’été, il n’y aura personne à Bardonnex. Doubler la file de voitures à la douane. «You shook me».

7h45

Pester contre tous ces p***tains de gaulois qui bouchonnent à la douane et qui viennent manger notre pain en Suisse. Prendre la piste cyclable avec son feu magique qui devient vert quand on approche. «What I’ve done».

7h50

Faire un doigt d’honneur au couillon de frontalier de m… qui essaie de se faufiler devant mon capot. Faire un petit signe à la gentille dame qui fait traverser les gamins à Plan-les-Ouates et qui me laisse passer avant. «Hand in my pocket».

7h55

Se taper le camion des poubelles dans la ruelle à sens unique qui mène au parking. Prendre la piste cyclable sur la rue à sens unique pour cause de travaux afin d’arriver au parking à vélos. «Snow», mais que le début, je suis arrivé !

8h00

Se contorsionner pour sortir les clés du garage que j’ai encore fourrées dans ma poche revolver. Poser l’iPhone sur son chargeur, se prendre un verre d’eau à la fontaine et commencer à bosser.

8h05

Se prendre la porte de l’ascenseur à la tronche par celui qui vient d’y entrer et qui n’est pas du genre à faire des politesses.

8h10

Arriver dans le bureau et dire : « P***tain, les gens roulent comme des cons, et ces travaux partout , ce n’est vraiment plus possible. »

Franchement, il n’y a pas de questions à se poser, la mobilité douce, c’est génial !

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PTT

Le 23 juillet 2009, in Nostalgie, par admin

Nostalgie quand tu nous tiens… Je suis tombé je ne sais pas comment sur scänblog.ch (avec Umlaut, bitte !), et cette image m’a rappelé plein de choses :

dank_dra

En Hochdeutsch, ça doit donner quelque chose comme « Denke daran, läute an ! », si je ne m’abuse, soit « Penses-y, appelle ! » en français et « E pericoloso sporgersi ! »en italien. Le génie des créatifs de la Régie Fédérale était quelque chose, en ce temps là !

PS : oui, j’ai appris l’italien dans le train entre la gare du Solliat-Golisse et celle du Rocheray.

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Le béton pour les nuls

Le 20 juillet 2009, in Maison, par admin

Finalement, ça y est ! Le beau temps est revenu, on a pu terminer la construction de la dalle en béton qui recevra la fameuse cabane de jardin. Ca a pris pas mal de temps, et ça nous a coûté passablement  de courbatures, mais le béton, y’a bon !

En fait, le problème principal, c’est le poids des volumes à trimbaler. Les raisons pour lesquelles je ne peux pas faire venir une toupie sont détaillées ici. La difficulté majeure à la main, c’est de faire les niveaux corrects. Mais à part ça,  la réalisation en soit n’est franchement pas si compliquée. Bien sûr, il n’y pas de droit à l’erreur, car si c’est faux, la seule solution pour recommencer, c’est le marteau-piqueur… Il faut donc bien préparer sa construction.

Dans mon cas, il me fallait un vingtaine de mètres carrés sur un terrain en légère pente. J’avais l’avantage par contre d’avoir une bordure (pas droite du tout !) pré-existante qui délimitait la zone sur un côté. Le plus simple était donc de continuer la délimitation par un muret en parpaings. Et vu les prix de location d’une bétonnière, j’ai vite vu que l’achat de cet engin était nettement plus avantageux que la location (modèle ici présenté à 120 €) :

Photo 006

J’ai donc commencé par mettre deux rangées de parpaings (20 x 10 x 50 cm), de sorte à avoir une délimitation de niveau, en tous cas sur la moitié du périmètre. Pour la bordure biscornue, j’avais prévu de faire le niveau au moyen de planches de coffrage :

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La tranchée est creusée de sorte à ce que l’ensemble soit de niveau. Une semelle de béton est coulée au fond et les parpaings ajustés dedans. Ils sont scellés entre eux avec un mortier tout prêt acheté dans le commerce.

Il a ensuite fallu arracher les herbes et préparer le sol. Grâce aux cousins-cousines de Moldavie/Alsace, durs au labeur, cette opération a été effectuée en un temps record. On a ensuite recouvert le sol d’un film géotextile pour empêcher la pression osmotique due à la repousse des végétaux :

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Le niveau sur toute la surface a été réalisée au moyen de gravier grossier qui sert de remblai. Dans mon cas, il y fallu près de deux mètres cubes pour faire un niveau pifométriquement correct. La précision absolue n’est pas indispensable, c’est le béton surtout qu’il faudra mettre de niveau. Ce remblai a permi de compenser la pente de près de 20 cm sur 5 m de longueur :

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Il a ensuite fallu prévoir l’armature du béton. Là, j’ai eu de la chance, j’ai trouvé dans le commerce des grilles de section 20 x 20 cm de dimension presque exacte. Un petit coup de meuleuse d’angle pour raccourcir ce qu’il fallait, et elles s’ajustaient parfaitement dans la surface. Pour les surélever du sol et qu’elles soient bien prises au centre de la dalle, j’ai utilisé des parpaings de 20 x 5 x 50 cm, ce qui me permettra aussi de marcher comme sur des pas japonais au moment du coulage du béton :

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Et finalement, la partie sportive : le coulage du béton. Pour cette surface, j’en avais à peu près besoin de 2 mètres cubes. Comme ma bétonnière peut raisonnablement être remplie à 50 litres, cela représente approximativement 40 unités. Même avec Denys comme ouvrier spécialisé en plus, impossible de faire ça en une seule fois. Il a donc fallu prévoir des planches de coffrage, et étaler (c’est le cas de le dire !) l’opération sur plusieurs jours. En espérant bien sûr que la météo soit clémente… et elle ne le fût pas !
Pour le béton, j’avais commandé le mélange sable/gravier déjà tout prêt. Plus qu’à ajouter le ciment (proportion 1/4) et l’eau (environ 1/5 pour avoir une consistance facile à répandre. Et le truc dont je me suis rendu compte que le troisième jour : il faut vider la bétonnière directement dans la brouette et « benner » cette dernière directement sur le chantier. J’avais commencé au début à coup de seaux de 10 litres, mais c’est tuant et laborieux.
Une fois répandu, bien « vibrer » le béton avec la tranche d’une planche. Ma tendre moitié s’est chargée de le mettre de niveau, et il faut dire qu’elle s’en sort pas mal du tout :

plat

La planche de coffrage va permettre de bien délimiter la zone pour faire un raccord facile avec la partie suivante. Dans l’idéal, il faudrait disposer les planches de coffrage sur tout le périmètre de la zone à couler, en les laissant à niveau et juste à fleur. On pourrait ainsi « tirer » le béton très facilement en prenant appui sur ces guides. Dans ma configuration, j’ai travaillé avec une règle à niveau de 2 mètres et cela va aussi, même si c’est plus approximatif. Notons aussi la gaine électrique à ne pas oublier !

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Et comme tout artiste, ne pas oublier de signer son oeuvre :

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Et voila le travail ! Bilan des courses, j’en ai eu pour environ 700 € de fournitures, livraison comprise, achetées essentiellement chez Leroy-Merlin :

  • une quinzaine de parpaings 20 x 10 x 50 cm;
  • 2 m3 de remblai;
  • 2,5 m3 de mélange sable/gravier à béton;
  • une vingtaine de sacs de ciment;
  • un rouleau de film géotextile;
  • une quinzaine de parpaings 20 x 5 x 50 cm;
  • deux grilles de fer à béton de maillage 20 x 20 cm;
  • 3-4 planches de coffrage

… sans parler des outils indispensables : bétonnière, règle à niveau, truelles, brouette, seaux, serre-joints, bière et salami pour l’apéro.

Et encore plus indispensable : des potes sur lequels on peut compter. Parce que au total, on a quand même trimballé à la main plus de 6 tonnes de marchandises !

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