Soixante-quatorze

Le 25 janvier 2007, in Maison, par admin

Un truc que j’avais oublié : le coup du soixante-quatorze. J’ai le permis de conduire depuis 1988, et une voiture à moi depuis 1992. Je peux bien l’avouer maintenant, pendant toutes des années, mon numéro de plaque était :

... Ma jolie plaque, bien délavée par le porte-vélo et les années d’intempéries sur les routes de Suisse, France, Espagne, Italie, Roumanie, Croatie, Angleterre, Irlande… Et puis voilà, j’ai traversé officiellement la frontière, il a donc fallu que je prenne des plaques jaunes dont le numéro se termine par « soixante-quatorze ». Et bien, quel parcours du combattant… Au final, il m’aura été nécessaire de faire :

  • Une demi-douzaine de coups de fil pour obtenir la marche à suivre;
  • Dédouaner le véhicule. Heureusement, ça avait déjà été fait au bon moment;
  • Passer le contrôle technique (payant !);
  • Obtenir de la part de l’importateur de la marque en France un certificat de conformité européen (payant !);
  • Relever les 36’000 numéros de chassis, série, type, genre, sorte, espèce de la voiture. Bref, une séance à 4 pattes et à se rouler sous la voiture pour repérer tous ces numéros. Et il en manque toujours un !
  • Obtenir une attestation d’assurance de la part d’un assureur français. C’est-à-dire annuler l’assurance en Suisse et refaire une nouvelle assurance en France (payant !);
  • Aller faire la queue à la sous-préfecture avec tous ces papiers, pour enregistrer le véhicule et recevoir la carte grise Française (payant et super cher : plus de 300 € !);
  • Aller faire des plaques d’immatriculation d’après la carte grise précitée. En effet, la sous-préfecture ne fournit pas les plaques, il faut les faire faire soi-même (payant !);
  • Faire fixer AVEC DES RIVETS ET PAS DES VIS lesdites plaques sur le véhicule, on ne doit pas pouvoir les enlever jamais-jamais (payant !).

Voilà, c’est tout ! Au total, cela m’a pris 4 mois complets et plus de 1200.- pour faire tout ça. Et maintenant, je mets chaque fois 10 minutes à retrouver ma voiture, car je passe chaque fois devant au moins une fois avant de me rappeller que j’ai désormais des plaques « soixante-quatorze »…

 

Mi casa esta su casa…

Le 8 janvier 2007, in Maison, par admin

Parmi les plus merveilleux métiers du monde, il y a celui de régisseur dans une agence immobilière. Je viens d’en avoir encore aujourd’hui la preuve. Lorsque qu’elle partie à la retraite, ma Maman a utilisé son bas de laine pour acheter un petit appartement. Investir dans la pierre, comme on dit, c’est du solide, ça rapporte, et c’est même plus éthique que de spéculer en bourse (oui, bon, il n’y avait pas encore de crise du logement à l’époque). Bref, plus de 10 ans après, elle a bien fait fructifier son talent et au prix du marché l’appartement en question vaut à peu près le double. Et maintenant, elle aimerait bien le vendre pour toucher les sous pour ses vieux jours. Elle le dit donc à la régie, qui lui répond « bien sûr ma petite dame, ne vous occupez de rien, on s’occupe de tout ! ».

Un jour, j’apprends que la régie lui a royalement fait une offre 3 francs 6 sous de plus que ce qu’elle l’avait payé, et je lui dit de ne surtout pas le vendre à eux comme ça, que c’est le meilleur moyen de se faire tondre. Mais elle me répond qu’elle ne s’y connait pas trop et qu’elle ne veut pas se fâcher avec le gentil monsieur de la régie… Ok, j’ai compris qu’il va falloir prendre les choses en main si je ne veux pas que ma Maman se fasse tondre. Dont acte.
Je préviens la régie que son offre est trop basse et que je vais chercher en direct, et je passe des annonces, presse, Internet, je reçois des offres, prend contact avec le locataire actuel pour organiser les visites, fais des copies des plans de cadastre et compte rendu des séances de copropriétaires, reçoit les gens sur place, etc, etc. Bref, j’y passe passablement d’heures et d’énergie, et finalement je retiens une offre hônnete. Je signale à la régie que c’est tout bon, j’ai mon acheteur au prix demandé (environ 80% de plus que l’offre qu’il m’avait faite). Et c’est là que le régisseur me demande à exactement combien je vend, parce qu’il faut qu’il calcule sa commission pour la vente !!!

Récolter l’argent du travail des autres, c’est du racket ou du proxénétisme ?

 

Totoche et Jerry

Le 2 janvier 2007, in Maison, par admin

Depuis l’école enfantine, tout le monde sait que les chats chassent les souris. Et ce ne sont pas les nombreuses années de Cartoon Network le dimanche après-midi devant « la Totale Tom & Jerry » qui démontrent le contraire, ni les années champêtres de mon enfance à la campagne. Bref, comme tout un chacun, jusqu’à hier, j’étais persuadé que les chats chassent les souris et que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
Il se trouve que maintenant j’ai à nouveau réuni sous mon toit à la campagne tous les éléments pour constater une fois de plus cette réalité de la nature : une maison à la campagne, un chat, et (je le sais depuis 2 jours) une souris. La surprise a été évidemment ce dernier paramètre, je n’en avais encore jamais vu trainer chez moi, mais en sortant le pain de seigle du placard (ça va bien avec les huîtres), j’ai pu constater de très visibles traces de grignotages incontestablement attribuables à un petit rongeur. Et la preuve incontestable, ce fût ce matin, quand j’ai vu une petite bestiole grise se faufiler entre les chaussures et traverser la cuisine. Et là, je me suis immédatement rappelé ce que je disais plus haut : les chats chassent les souris. Vite, je coince la souris avec une godasse, et je fonce chercher le redoutable tueur. Bon il faut d’abord le trouver, car il ne dort pas à sa place habituelle à cette heure de la journée. Non, il a préféré le bureau. Je saisis donc le fauve, les pattes ballantes entre les mains, en train de se demander qui a l’outrecuidance de le déranger à une heure pareille. Et on arrive à la cuisine et je lui montre sa proie.
Alors là, le chat se réveille complètement, sa queue double de volume, il me regarde, regarde la souris qui sent déjà son funeste sort, et s’enfuit à l’autre bout de la maison en dérapant dans tous les sens sur le carrelage, mort de frayeur !

Demain, les magasins sont ouvert, il faut que j’aille acheter des tapettes à souris.