J’ai un nouveau souci dans ma vie : mon gazon. Quand je pense que j’étais ironique avec mon ex-collègue Syklop et sa tondeuse autonome… Comme je comprends maintenant le problème !
Au départ, je n’avais pas de tondeuse du tout. Alors j’ai récupéré dans la famille une micro-tondeuse électrique, adaptée pour 10 ou 20 m2 au maximum, et une hauteur de coupe de 2 cm au mieux. Alors mes 1000 mètres de terrain pas tondus pendant 2 ans par l’ancien proprio, bonjour la galère. Mais justement, l’ancien proprio m’avait laissé une vieille tondeuse thermique, à moitié rouillée et que je croyais fichue. Et puis devant l’urgence de la situation, je me suis mis au chevet de la vieille tondeuse, en me disant que soit elle marche, soit c’est la poubelle.
Et puis il y avait aussi mon honneur d’ancien bricoleur de boguets. J’ai passé 4 ans de ma vie entre 14 et 18 ans les mains dans le cambouis et j’étais capable de démonter un Sachs 503 les yeux fermés. J’avais même une excellente réputation de mécano-maquilleur à l’école. Alors je ne vais quand même pas me dégonfler devant une tondeuse à gazon ! Evidemment, c’est du 4 temps et l’embrayage bizzare ne ressemble pas vraiment à celui d’un 503, mais c’est tout de même une 160 cm3, ce qui représente une belle évolution pour moi qui ait fait mes armes sur des 49 cm3.
Et résultat des courses, sans vouloir me jeter des fleurs, je suis le Ferdinand Porsche de la tondeuse à gazon. Elle démarre au quart de tour, et la traction marche nickel même si la manoille va encore un peu dur.
Moralité : dans le catalogue Honda je fantasme maintenant sur les HRH plutôt sur que les CBR.
Niveau famille, c’est assez gratiné chez moi. Mais la dernière en date, elle vaut son pesant de cacahuètes :
J’ai ici même parlé à plusieurs reprises de ma Tante, qui déménage dans les grandes largeurs et qui a dû être placée en EMS après un séjour prolongé à l’hôpital. En effet, elle n’est plus capable de faire ses courses ou la cuisine, ni de s’occuper de son ménage. Bon, la pauvre n’a pas eu une vie toute rose, même si elle est à mon avis responsable de passablement de malheurs qui lui sont arrivés, mais le problème n’est pas là. Elle a donc été mise sous curatelle et placée en EMS. C’est sa soeur qui a choisi l’institution en question, en fonction du confort (chambre individuelle) et de la proximité de son domicile, histoire de pouvoir aller la visiter plusieurs fois par semaine. Et voila que dans les visites occasionnelles, on trouve l’ancien curé de la Vallée, envers qui ma Tante est en totale dévotion. Le saint homme en question doit avoir maintenant environ 80 ans, et prend des antidépresseurs particulièrement efficaces, voire même du gaz hilarant, car il s’esclaffe tous les deux mots qu’il prononce.
Et voila que l’autre jour le directeur de l’EMS téléphone en disant que ma Tante a fugué avec le curé en question. Elle a trimballé des sacs poubelle toute la matinée, dans lesquels elle avait vraisemblablement planqué ses affaires, et elle partie sans rien dire à personne. Aux dernières nouvelles, elle est cachée dans la maison du curé quelque part dans le canton de Fribourg.
Une fois le côté comique digéré et le romantisme dégoulinant de la situation assimilé, je me dis que ma pauvre Tante va sans doute servir de bonniche au saint homme en question et j’espère que ce dernier ne va pas réussir à le convaincre de donner tous ses biens matériels aux Petites Soeurs des Pauvres, l’épisode du chalet ayant me semble-t-il suffit.
Et ma mère m’a affirmé l’autre jour que c’est le curé qui m’a baptisé; je commence à comprendre mon karma, les bonnes fées se sont penchées sur mon berceau !
Pour être tout à fait franc, on s’y attendait un peu. Mais ce matin, ça y est, je me suis réveillé en Sarkozie. Le dentifrice avait toujours le même goût, le vélo d’appart grince toujours autant, mais il y a eu des détails imperceptibles qui traduisent le changement.
D’abord le chat qui ne reste pas dans la salle de sport et préfère se recoucher. Ensuite, je me rends compte que ce n’est pas la même marque de lait que d’habitude que je mets dans mon café. Et puis le moment décisif approchant, on verra bien comment ça se passe.
Dans la voiture, encore quelques centaines de mètres avant… OUI, ça passe. Comme d’hab, en fait. Rien, pas le moindre CRS ni poilu de la légion étrangère pour me demander si j’aime la France ou si je préfère la quitter.
Réflexion faite, aussi loin que je m’en souvienne (ça remonte quand même à Giscard), ils ont tous promis qu’ils amélioreraient la situation, et que si elle était mauvaise, c’était la faute au gouvernement précédent. Et la législature suivante dira la même chose que le précédente. Logique Sisyphienne de ce ballet alternatif entre élections présidentielles et dissolutions intempestives de l’Assemblée qui régit ces deux pouvoirs. Heureusement que le 4ième reste en dehors de ça. Non, laissez, je rigole !
Bon, pour résumer, l’exécutif était UMP, il reste UMP. Après la franche rigolade de 2002, retour à une élection plus classique.
Et à moins d’événements extraordinaires, c’est fini, je ne parlerai plus de politique française sur mon blog !
