Totoche et Jerry III

Le 27 juillet 2007, in Maison, par admin

Quand j’avais raconté il y a quelques mois les performances de chasseur de mon chat, je suis sûr que tout le monde s’est dit : « Oui, bien sûr, il exagère ! ». Tout le monde sait que les chats chassent les souris, c’est dans l’ordre naturel des choses.
Mais sur les conseils de Syklop, j’avais acheté des pièges à souris qui les capturent sans les tuer, et après mes quelques prises de cet hiver, tranquille, plus de petits rongeurs en vue. Jusqu’à l’autre jour, où en train de boire l’apéro sur ma terrasse, je vois une petite touffe de poils gris qui s’agite dans la pelouse du jardin. Je crie à ma femme « va chercher le chat ! », mais chou blanc, il dort Dieu sais où, pas moyen de le trouver. Je sors alors mon piège à souris et vais de ce pas emprisonner ma victime. Et là, troisième tentative, ayant extirpé le chat de ma chaise de bureau, je lui présente ce qui est sensé être sa proie de prédilection :


Qu'est-ce qu'ils ont tous à m'em..bêter ?

Les mains sur la photos sont celles de ma belle-doche qui tente d’éduquer le fauve. Mais bon, j’ai déjà vu les résultats de ses méthodes pédagogiques sur la fille, alors je n’y crois pas trop !

 

La mise à mort du pachyderme

Le 24 juillet 2007, in Boulot, Nostalgie, par admin

RhinoEn regardant le TJ hier soir, j’ai vu l’évacuation musclée du squat Rhino. Ca m’a fait tout bizarre.

Bizarre parce que lors de la campagne du procureur précédent, M. Bertossa nous avait promis qu’il s’attaquerait aux gros poissons; M. Zapelli semble quant à lui plus intéressé par la petite friture : c’est sans doute plus digeste. Et quel bonheur d’avoir enfin un procureur pourfendant le crime et nous débarassant de cet immonde repaire de drogués, anarchistes, chômeurs, et sûrement sodomites…

Ca c’était pour l’indignation citoyenne; au chapitre plus personnel, c’est un des endroits de mon panthéon genevois qui disparait. J’adorais ce lieu atypique et militant, avec son atmosphère presque gothique de bâtiment défraîchi, son bistrot bondé et enfumé, ainsi que la cave humide et parfois même tropicale lors de certains concert. C’était un endroit où on faisait des rencontres du troisième type, en fonction des groupes de musique rock, jazz ou expérimentale qui s’y produisaient. J’y ai refait le monde avec des copains des centaines de fois, une San Miguel à la main, drapé dans mon imperméable beige (comme Christophe Lambert dans Highlander). J’ai aussi eu très souvent mal à la tête le lendemain, sûrement parce que c’était mal aéré…

Sauf erreur, ça ne doit pas faire loin de 20 ans que ce lieu existe. L’occupation de ce bâtiment était certes illégale, mais des solutions amiables existaient, comme ont l’a vu dans d’autres squats de Genève (l’Ilôt 13 par exemple). A voir ce qui va se passer par la suite, mais voila un haut lieu de la culture locale Genevoise qui disparait. Dommage.

 

There's no place like home

Le 21 juillet 2007, in Maison, Nostalgie, Voyages, par admin

Et voilà, de retour à la maison !

Première surprise : en trois semaines, il s’en passe des choses dans un jardin. Il faut vraiment que je relise la Nouvelle Héloise, mais Rousseau doit vraiment avoir raison à propos de la Nature. Sauf sur un point : elle n’a pas la notion de plates-bandes, de « trop haut » ou de « skimmer bouché ». Mais bon, on ne va pas se plaindre, il y a juste un peu de boulot.

Et justement, on était parti en vacances, loin de tout, pour ne plus y penser à tout ça. Et franchement ça n’a pas mal marché dans l’ensemble. 15 jours de far niente sur une plage tropicale, même si ça n’a pas mal changé en 10 ans, c’était quand même agréable. Ajouté à cela quelques petites plongées avec une équipe sympa, et le tableau est complet. Certes, j’ai été un peu déçu au départ. Parce que Koh Tao, on y a été en 1998. On venait d’obtenir nos brevets de plongée, et tout nous avait paru merveilleux et sauvage. Or avec presque 10 ans de recul, les sites de plongée, ils sont sympas, mais ne tiennent pas la comparaison avec la Mer Rouge. Et comme je l’avais déjà évoqué, l’ile n’a plus grand chose à voir avec ce que l’on connaissait à l’époque : une jetée branlante menant à une route en terre battue avec deux ou trois échoppes (le Safety Stop, le Farango et le reste je n’ai pas reconnu) et quelques « resorts » de bungalows répartis autour de l’ile. Aujourd’hui, même le pauvre M. « J » (the local gangster) fait figure de dernier des mohicans. « Son » ile lui échappe, il a même écrit un bouquin là-dessus. Helvetic Tour a même des contingents à l’année dans un hotel de luxe, et plusieurs spas (piscine n’ayant rien a voir avec celle de La Sarraz) de top-méga-luxe ont ouverts leurs portes. Les routes sont toujours aussi pourries, mais on vient vous chercher dans un beau 4×4 tout neuf…

Bref, quelques détails encore à venir ces prochains jours, le temps que je me recale dans le fuseau horaire. Car n’oublions pas l’info capitale du jour. J’avais dit que quand je rentrerai je fixerai mon stewi dans le jardin, et bien c’est chose faite : j’ai coulé mon premier bloc de béton. A l’instar des grands batisseurs de cathédrales, mon oeuvre magistrale avec le stewi dessus, ce n’est pas loin de l’élévation gothique de la cathédrale de Chartres… Et ça va aussi défier les siècles, car avec la quantité de béton que j’y ai mis, ça ne risque pas de tomber au premier coup de vent.

Evidemment, j’ai gravé dessus quand c’était encore frais : « GN 07 ». Si les archéologues du futur font des fouilles ici, ça leur donnera une piste…