D’après la presse de ce matin, les CFF ont un milliard de francs de retard dans l’entretien de leurs infrastructures. C’est d’autant plus facile à croire lorsque l’on voit l’état de leur matériel :
Non seulement ils ont récupéré le chariot des défunts PTT, mais en plus ils n’ont pas changé les pneus depuis 1967. Et les les pneus des locos, ils sont dans le même état ?
J’ai passé plus de 20 ans dans le quartier des Eaux-Vives à Genève, et il y a là-bas un coin que j’ai adoré à tout âge, c’est le Parc de la Grange.
Quand on est gamin, c’est l’endroit idéal pour aller faire de la trottinette, jouer au ballon et se râper pour les genoux sur le goudron en dévalant les petits chemins à vélo. Un peu plus tard, on va fumer ses premières cigarettes en cachette dans les coins tranquilles sous les arbres, en sortant de l’école. Encore un peu plus tard, on va avec les copains-copines et la guitare et on ressent ses premiers émois sous les frondaisons du cèdre géant, qui a dû en voir défiler, le pauvre, depuis le temps.
Et encore plus tard, la semaine passée précisément, j’ai apprécié un nouvel aspect du Parc qui n’importait jusqu’ici pas tellement : les plantes. Évidemment, avec un jardin à soi et toute la peine que l’on a à s’occuper de la gent végétale, celle du Parc prend tout de suite une autre dimension. En l’occurrence, à Solarie on a mis cette année les même plantes que les ingénieurs-agronomes-paysagistes de la Ville : la côte de bette rouge :
Elles sont tout à fait comestibles, mais donnent un peu une drôle de couleur au gratin. Elles ont les tiges vraiment carmin :
Et ils ont en plus fait des combinaisons avec de la canne de Provence, et ce qui me semble être une sorte de chou ou de brocoli, un peu violet sur les tiges. Le mélange de couleur et de textures de feuilles est absolument génial. On avait aussi planté de la canne il y a deux ans, c’est vrai que c’est flatteur de trouver dans un cadre pareil les plantes que l’on avait choisies pour son propre jardin !