The raving politics…

Le 15 novembre 2010, in Boulot, Maison, par admin

Nos élus sont des cadors de la gestion de projet; presque autant que nous dans la Grande Maison. On en a un exemple concret et douloureux avec les innombrables et anarchiques chantiers qui vérolent notre belle cité, mais je n’aborderai pas ce sujet aujourd’hui, étant donné que je me suis promis-juré depuis des mois de consacrer un post « de fond », avec photos à l’appui, sur cet épineux sujet. Non, je vais me contenter là d’un autre cas particulier, tout aussi révélateur : l’autoroute de contournement de Genève.

Car à l’instar des plans de Serre, qui prévoit les fins d’autoroute selon le modèle suivant :

Nos Grands Penseurs ont eu presque la même idée. En effet, le quartier de la Praille voit la fin de l’autoroute de contournement, et cela doit être sans doute la seule au monde (hormis dans certaines ploutocraties ou des Présidents de père en fils pillent les ressources du pays avec l’aide de la mafia locale depuis la fin du communisme) qui se termine par… un feu rouge !

D’aucun bien placés ont dû finalement se dire que c’était trop honteux d’avoir une fin d’autoroute ainsi, et ils ont pour remédier à ce problème purement et simplement enlevé les feux… Pas simplement désactivés ou mis à clignoter en orange, mais carrément supprimés physiquement; il ne reste plus que les poteaux métalliques.

Ainsi, Genève est maintenant sans doute la seule ville où se termine un autoroute en plein centre urbain, sans aucun échangeur ni feux de signalisation ! Et sivous ne me croyez pas, allez-y vous en rendre compte par vous-mêmes, c’est ici. Mais prévoyez assez de temps…

EDIT du 19 novembre 2010 : Ca y est, l’infâmie était tout de même trop grande; ils ont fini par replacer les feux et les remettre en fonction hier soir. Je reste persuadé que c’est à cause de ce post…

Taggé avec: 

Libre expression

Le 30 octobre 2009, in Non classé, par admin

Je ne suis pas très tags et graffitis, mais l’autre jour sur la plaine de Plainpalais, j’en ai vu un qui m’a fait sourire :

Amin-Kada

Je suis sûr que cela traduit d’une part le ras-le-bol du Genenois (taggueur à ses heures) qui en a sans doute marre de contourner les pharaoniques et mystérieux travaux qui transforment la morne Plaine en champ de bataille depuis plusieurs mois, et d’autre part son honneur de confédéré foulé aux pieds par le dictateur bédouin. Du coup, il a dans un même cri exprimé sa frustration sur les deux sujets.

Oui, d’accord : j’interprète librement, mais ça m’a en tous cas mis de meilleur  poil que les inutiles excuses de Hans-Rudolf de Funès l’autre jour.

Taggé avec: 

Genève en rade ?

Le 9 septembre 2009, in Boulot, Nostalgie, par admin

J’ai emménagé à Genève au milieu des années 70. Pour un petit Combier, ce fut un sacré changement. Mais pas de miracle, après des parents qui ont eu une séparation difficile, il fallait bien que Maman refasse sa vie ailleurs. Ce fut donc Genève. Et mon premier souvenir de cette ville, ce fut sans doute quelque chose dans ce genre là :

geneve1

Le quartier des Eaux-Vives, le lac, les parcs, le jet d’eau, bref un coin finalement bien agréable. Et puis c’était la période Chavanne; ça m’a permis d’entrer au Collège puis à l’Uni, ce qui aurait été autrement impossible pour une famille mono-parentale. Bref, finalement, Genève était une ville agréable à vivre, avec un tissus urbain et social harmonieux.

La question que je me pose maintenant, c’est que s’est-il donc passé depuis cette période ? On a l’impression que les cinq dernières législatures n’ont rien fait d’autre que d’accumuler les casseroles (la Praille, la Rue du Stand) et ne se sont absolument pas préoccupées du développement des infrastructures nécessaires à l’évolution de la ville. D’accord, il y a bien la réouverture des lignes de trams (enlevées il y a 100 ans, il faut tout de même le préciser !), mais on dirait que les chefs de ces projets ont fait leur formation chez nous tellement c’est chaotique… Et on enterre maintenant le CEVA, qui même s’il n’est pas parfait, avait au moins le mérite de desservir la rive gauche côté français, laissé à l’abandon depuis Napoléon, et qui est en train de devenir une colonie Genevoise malgré tout étant donné que c’est le seul coin où une famille peut envisager s’acheter un bien immobilier.
Et non, je ne parlerai même pas de la traversée de la rade, gag éculé qui fait rire toute la région lémanique depuis plus de 50 ans.

Bref, j’ai moi aussi jeté l’éponge : je n’habite plus en ville car entre la circulation sclérosée, les infrastructures inadaptées, l’agressivité latente pour ne pas parler de la « ghettoïsation » des quartiers autrefois populaires, n’ayons pas peur des mots : Genève n’est plus une ville agréable à vivre.

J’ai l’impression que les Genevois commencent à jalouser les habitants d’un petit village de pêcheurs, au bord de lac de Genève, où ils ont eu des politiques un peu plus efficaces et une population un peu moins frileuse qui a osé construire des infrastructures efficaces et adaptées, et qui a favorisé un développement (tant du point de vue urbain que culturel) intelligent.

Soit dit en passant, Papa avait refait sa vie à Lausanne. Et si c’était lui qui avait fait le bon choix ?

Taggé avec: