J’ai filé mon sac, ça c’est bon. Mais maintenant, je me sens un peu comme ce monsieur là :
Parce que niveau paperasses, il faut que je traite :
- Ma date de dernier jour de travail (personne n’est fichu de me la donner);
- Ma prestation de libre passage pour mon 2ième pilier;
- Mes cotisations AVS;
- Mon extension accident sur l’assurance maladie, car je ne serai plus couvert par celle de mon employeur;
- La rectification de l’imposition à la source;
- Les versements automatiques pour tous les frais variables (téléphone, eau, électricité, etc);
- Les visas et working permit en Thaïlande;
- Les billets d’avion (fortement dépendant du point 1)
- L’entretien de la maison;
- L’entretien des chats (ou leur transport ?);
- L’installation de Skype chez Maman (c’est surtout les explications qui vont prendre du temps);
- La déclaration d’impôts chez Maman;
- Les bagages : on prend quoi quand on part pour toujours ?
Plus tous les trucs auquels je n’ai pas encore pensé ni reçu de courrier de menaces à propos. C’est la bien la dernière fois que je quitte la TSR pour aller émigrer sur une île tropicale !
En tous cas, il y a une chose que je ne regretterai pas en Thaïlande, c’est bien entendu la température hivernale :
Va falloir fendre du bois ce week-end…
Quelques explications tout de même sur mon post précédent. Oui, après mûre réflexion, j’ai bel et bien donné ma démission à la RTS. Ce n’était pas facile, d’une part parce que nous sommes tous bien dressés pour ne pas quitter son poste de travail stable à passé 40 ans, et aussi parce que je suis affectivement très lié à mon entreprise. En effet, je suis un vrai enfant de la télé, et depuis Blanche et Gaspard jusqu’à Mise au Point en passant par l’Agence Labricole, Carabine FM et Le Fond de la Corbeille, les programmes de notre chaîne romande m’ont accompagnés tout au long de ma vie. La rupture va dont être rude et je pense que j’aurai l’oeil humide encore un bon moment lorsque je passerai devant la Tour.
Quoi qu’il en soit, cette décision a essentiellement été motivée d’une part par l’avenir plus ou moins incertain qui plane au-dessus de nos claviers, et par l’envie de changement d’orientation d’autre part. Concernant le premier point, nous vivons actuellement le retour de balancier du courant de décentralisation amorcé il y a une douzaine d’année (juste lorsque je suis arrivé). En toute bonne logique, la mode maintenant (et sans doute pour les 3 à 5 prochaines années) est au regroupement des synergies et centralisation. Cela implique pour moi soit un changement de mes attributions, soit un rattachement à une entité nationale. Bien que cette dernière option puisse présenter quelques intérêts, il est clair que l’indépendance et l’autonomie dans le travail quotidien feront désormais partie du passé. En plus de cela, mon irrésistible ascension au sein de la hierarchie de l’entreprise tarde toujours à se concrétiser, et après bientôt 12 ans de fidélité pas vraiment récompensée, il est peut-être temps de voir d’autres horizons.
Sur le second point, il y a un bon moment que Madame et moi nous demandons si cela serait possible de vivre différemment, ailleurs sans doute, avec un rythme un peu plus raisonnable et moins effréné. Mon escapade de l’année passée m’a donné une opportunité d’aller tenter de s’établir comme instructeur de plongée en Thaïlande. Oui, je sais, de l’écrire comme ça cela semble assez… déraisonnable, mais il y a plus de 6 mois que j’esquisse des budgets, et cela semble jouable. Pendant un certain tout au moins, même si tout se passe mal au niveau financier…
J’ai encore quelques mois étant donné mon délai de préavis, mais on ne va pas tarder à changer d’orientation. Les détails de ce nouveau cap seront détaillés ici même. Par contre, il va falloir que je change mon texte de présentation; je ne vais bientôt plus « travailler dans le monde (dés)anchanté des media », mais vais devenir ingénieur informaticien chômeur plongeur instructeur de plongée professionnel…
