Il y a un moment que ça me démangeait… J’attends depuis plus de 6 mois qu’il daigne bien baisser, je me suis laissé aller aux espoirs les plus fous, mais finalement rien ne se passe. Finalement ce matin, je me suis dit : « Carpe Diem » et j’ai passé la commande; j’ai acheté mon iPhone.
Parce que on a beau lire dans les médias les plus sérieux que son prix va baisser de 60%; que Steve Jobs est en train de perdre sa chemise tellement il n’en a pas vendu et qu’il n’a pas d’autre choix que de les brader; que les opérateurs nationaux sont en train de faire des ponts d’or à Apple; et que finalement la version 2 qui sera en plus 3G, MMS et Nespresso compatible va casser les prix; et bien malgré tout cela, on est bien obligé de constater que le prix ne bouge pas et qu’aucun opérateur ne propose d’offre intéressante.
Profitant de mon status de cul entre deux chaises frontalier, j’ai constaté qu’en Suisse, le iPhone n’est tout simplement pas disponible et qu’en France seule France Telecom (alias Orange) fait une offre digne d’un usurier malhonnête que mon maigre salaire misérable ne saurait supporter. Heureusement, on a maintenant Internet, et le dollar ne vaut guère plus ces jours qu’une rondelle de 12 ou qu’un bouton de culotte. Cela fait donc deux raisons de demander à mon oncle d’Amérique d’aller m’en acheter un et de me l’envoyer par DHL.
Qu’est-ce qu’elle va être longue, cette semaine !
Je crois que je n’avais jusque là pas encore parlé de mon ramasse-minettes. Pour ça, il faut faire un historique en plusieurs temps.
Mars 1987. Je venais de passer mon permis de conduire, et comme tous les garçons à cet âge là, je me serais très bien vu au volant d’une belle voiture de sport, genre porsche 911 ou Chevrolet Camaro. Alors comme tout le monde, je suis allé au salon de l’auto, rêver devant ces magnifiques châssis… Et j’étais tombé en arrêt devant un petit bijou qui m’avait totalement tapé dans l’oeil : la toyota MR2. Superbe : biplace, moteur central, impression d’être au volant d’une formule 1 à cause de la disposition de la console centrale et du levier de vitesse qui se manie comme un joystick (comme mon commodore 64), bref le rêve. Je me suis dit à ce moment là, après avoir passé plusieurs minutes sur le siège du conducteur, que quand je serai grand, j’en aurai une pareille, et que ce serai vraiment cool d’avoir le coude à la fenêtre avec AfterBurner de ZZTOP dans l’autoradio. Justement, j’ai la cassette dans mon walkman.
Mars 2002. Je sors de deux mois d’hôpital et de convalescence, avec la ferme certitude que l’être humain, c’est-à-dire moi en particulier, n’est pas éternel. Et que s’il y a des choses que l’on veut vraiment faire, mieux vaut ne pas attendre trop parce que l’on ne sait pas du tout de quoi demain sera fait. Bref, je cherche sur Internet, et je fini par trouver un type qui vend une toyota MR2, modèle 1986, peu de kilomètres, bon état. Je lui dit OK pour 4’000, mais avec la visite passée. Ca marche :
Ca fait maintenant 6 ans que je roule deux ou trois fois par semaine avec, j’ai toujours le même plaisir de grand gosse quand je mets le contact. Par contre, l’autoradio, je l’ai changé avec un modèle qui lit les cartes SD : j’ai tous les CDs de ZZTOP en MP3 !
Visite à la RSR hier. A la télé, on se rapproche de plus en en plus de la radio, parce que nos fins stratèges du haut de l’organigramme ont remarqué que finalement, la télé, c’est tout pareil que la radio avec des images en plus, et qu’avoir deux informatiques pour faire la même chose, c’est du gaspillage. Oui bon, je simplifie un peu, mais c’est tout de même l’idée qu’il y a là derrière. Ainsi, chaque fois qu’on a un nouveau projet, il faut voir si ça ne pourrait servir aussi à la RSR. Et c’est justement ça qu’on est allé vérifier hier après-midi.
Ce qui m’a surpris là-bas, c’était en fait l’ambiance générale. Tout le monde tire des tronches de 10 km de long, les chefs ont des valises sous les yeux et ils sursautent à chaque coup de fil. Et en fin de journée, on est passé par la cafétéria et j’ai essayé de tirer les vers du nez à mon collègue d’en face, pour savoir vraiment ce qu’en pense le collaborateur lambda. Finalement, il semblerait que :
- Ils n’ont pas digéré que la personne chez qui on a retrouvé les images n’ait pas été punie, en dehors de la mesure symbolique. Et le plus raide, il semblerait que cette indulgence soit due à sa position dans l’organigramme.
- L’informaticien qui a fait la découverte serait actuellement passablement influencé par le syndicat qui profiterait de l’affaire pour déstabiliser la direction.
- Les médias ne reportent pas fidèlement les propos des différents intéressés. Oui, je sais, je suis naïf, mais il semblerait que certains médias publient en gros caractères une phrase choc, sortie de son contexte, ce qui aurait pour effet de faire monter le tirage d’une part et de mettre en situation très désagréable l’interviewé vis-à-vis de ses collègues. Il parait qu’il y a eu plus d’une fois le dialogue : « Mais pourquoi as-tu dit cela ? » « Mais je n’ai jamais dit ce qu’ils ont écrit ! »…
Bref, sale ambiance. Je ne serai pas étonné que certains fusibles sautent incessamment, ou que certains cadres se voient proposer de nouvelles fonctions-clés essentielles comme préposé à la surveillance des extincteurs muraux secondaires…
